Quelle place faite aux habitants dans l'action de la Ville ?

Notre première interview a été pour Monsieur Azzedine Taibi, maire de Stains.

Après l'avoir interrogé sur sa perception des discriminations, nous voulions lui demander comment notre parole d'habitant.e.s participe à la politique municipale de lutte contre les discriminations, et aussi comment il comptait se servir de notre action.

SN : "Comment nous citoyens, pouvons nous agir avec vous dans cette lutte contre les discriminations quand on a le sentiment de ne pas être entendus ?"

AT : "Déjà votre démarche est importante", c'est une façon "concrète d'agir au quotidien contre les discriminations" ; car "c'est en étant mobilisés collectivement contre toutes les formes de discriminations", qu'on pourra "dénoncer et combattre les injustices et les inégalités".

SN : "Nous pensons qu'il est intéressant de donner la parole aux habitants. Que comptez vous faire de ces paroles ?"

AT : Tout d'abord évidement "prendre en compte la parole des habitants et voir comment les traduire en action forte", le faire "avec les habitants et l'équipe municipale".

On a besoin de "retrouver de la fierté et de la dignité" et de "pouvoir se dire, si on habite à Stains, on est fier de participer à cet élan collectif pour faire vivre les citoyens ensemble", explique le maire.

SN : "Pourquoi avez-vous décidé d'accueillir, le 18 mars prochain, le colloque « La discrimination au travail lié aux origines » ?"

AT : C'est un "sujet majeur et réel dans notre société", qui fait qu'une "bonne partie des habitants sont dans du travail précaire".

Ce colloque "va être un moment très fort" pour débattre ; mais aussi "l'idée est de commencer à travailler un après-colloque" et "ce qu'on va construire ensemble comme action pour lutter contre les discriminations au travail, dont les premières victimes sont les femmes", estime-t-il.