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Nos premières discriminations



Il y a 22 critères de discriminations. Et quand nous avons commencé à discuter ensemble voici les premières que nous avons spontanément identifiées ou ressenties (critère officiel ou non).


LE LIEU DE RÉSIDENCE : une discrimination à plusieurs niveaux

  • Au niveau national. Le "9.3" (terme que nous trouvons très stigmatisant) est un département qui a une mauvaise réputation dans toute la France. On en parle toujours en mal (violences urbaines et criminalité) dans les médias et les personnes ont des a priori quand elles savent qu'on vient du 93. 
    • "j'ai un parent qui est dans les forces de l'ordre en province et m'a dit que certains policiers contrôlaient des véhicules juste parce qu'ils avaient une plaque du 93", confie par exemple une d'entre-nous. 
    • "Les gens connaissent en mal le département mais pas les villes du département. Quand on dit qu'on vient de Stains, les gens ne situent pas, mais quand on leur dit que c'est dans le 93, on est tout de suite catalogué"
    • "Moi je trouve que Stains est une ville en paix", confie étonnement l'une d'entre-nous, avant qu'elle nous explique qu'elle vient d'un pays en guerre...
  • Au niveau départemental. "Pré Saint-Gervais et Stains ça n'est pas pareil !" 
  • Au niveau local : "Le Clos Saint-Lazare ça n'est pas La Cité Jardin !"

LE VEUVAGE :

"A la mort de mon mari, j'ai vraiment senti et on m'a fait sentir le poids de mon veuvage. Notamment administrativement", confie l'une d'entre-nous avec un critère personnel d'une discrimination perçue.


L'APPARTENANCE OU NON-APPARTENANCE, VRAIE OU SUPPOSÉE, A UNE ETHNIE, UNE RACE, UNE NATION :

L'une d'entre-nous attribue ses difficultés professionnelles à ce critère. Elle a été obligé de se rabattre sur des emplois moins qualifiés.

 

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